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Yves Saint Laurent – Formes 
Musée Yves Saint Laurent, Paris

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Les créations d’Yves Saint Laurent se distinguent par des lignes simples, franches et pures. Très inspiré par la peinture abstraite et la géométrie, il dessine une mode où les contrastes de formes, de matières et de couleurs tiennent une place majeure. L’exposition « Formes » met en lumière cet aspect de son œuvre par le biais d’une scénographie de l’artiste allemande Claudia Wieser. 

 

Après des études à l’académie des Beaux-Arts de Munich, Claudia Wieser s’intéresse plus spécifiquement à la composition de l’espace et développe une pratique artistique décorative en s’appuyant sur les mélanges de matières, la géométrie, les couleurs vives et les jeux de contraste. Les œuvres présentées ont été créées spécialement pour l’exposition.

« Dès le début, je me suis dit que l’accès aux créations d’Yves Saint Laurent exposées dans le cadre de cette exposition et le dialogue avec elles pourraient être établis à travers un certain nombre d’éléments : la texture des matériaux, les formes et les couleurs, la création de contrastes ».

Formes pures

Les créations de Yves Saint Laurent nous touchent par leur simplicité, leur légèreté et leur dynamisme. Dès ses débuts en tant que Directeur Artistique chez Christian Dior, il impose une nouvelle ligne partant du haut du corps. Il déplace ainsi le centre de gravité de la taille aux épaules. Cette recherche de verticalité marquera toute sa carrière, comme l’attestent les modèles présentés dans cette première partie de l’exposition. On notera tout particulièrement le jump-suit, combinaison utile aux aviateurs puis aux spationautes, qui est ici est transformé en un ensemble monochrome aux lignes simples et fluides.

Scénographie de Claudia Wieser. Carreaux de céramique émaillés sur panneau de bois, 2023.

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De gauche à droite : 

Robe Stockholm en lainage. Haute couture printemps-été 1959.

Robe de jour en shantung (Maison Gandini). Haute couture printemps-été 1985.

Robe de jour en toile de coton (Maison Moreau) et crêpe de satin de soie (Maison Buche). Haute couture printemps-été 1985.

Scénographie de Claudia Wieser. Carreaux de céramique émaillés sur panneau de bois, 2023.

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A gauche, ensemble de jour blouson et pantalon en tweed de laine (Maison Moreau). Haute couture automne-hiver 1984.

A droite, jumpsuit en gabardine de laine (Maison Besson). Haute couture printemps-été 1975.

Formes et couleurs

Yves Saint Laurent aime la couleur, elle est au cœur de sa démarche créative. Dans les années 60, il s’inspire des peintres abstraits comme Piet Mondrian ou Serge Poliakoff. Sa mode est de plus en plus simple et pure. Elle est soutenue par une coupe rigoureuse et des couleurs vives qui la rendent ultra dynamique. On notera que chaque modèle présente une couleur dominante, qui attire le regard sur une partie de la silhouette et équilibre l’ensemble.

A droite, robe de cocktail hommage à Serge Poliakoff en jersey de laine (Maison Racine). Haute couture automne-hiver 1965.

Au milieu, robe du soir en crêpe de soie (Maison Abraham). Haute couture automne-hiver 1979.

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Au premier plan, robe de jour en jersey de laine (Maison Racine). Prêt-à-porter automne-hiver 1997.

Noir et Blanc, dessiner la forme

Yves Saint Laurent utilise l’opposition du noir et du blanc pour jouer avec les contrastes et la géométrie. Il s’inspire des effets optiques provoqués par cette opposition binaire. 

A gauche, robe de cocktail en toile de lin. Prêt-à-porter printemps-été 1983.

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Au premier plan, robe du soir en crêpe de soie (Maison Gandini). Haute couture automne-hiver 1998.

Formes géométriques

Yves Saint Laurent travaille la forme à partir de la coupe, de la matière et de la couleur. La collection 1988 témoigne de cette recherche constante d’effet visuel en s’inspirant du cubisme. Les formes géométriques s’imbriquent les unes aux autres comme un patchwork, les effets de matières (brillant / mat, souple / rigide, etc.) se conjuguent aux contrastes de couleurs pour marquer les formes.

Veste en satin de soie et satin cuir de soie (Maison Abraham). Prêt-à-porter automne-hiver 1988.

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A gauche en vitrine, veste d’un ensemble habillé en satin cuir de soie (Maison Abraham), broderies (Maison Lesage). Prêt-à-porter automne-hiver 1988.

Le Studio

Le studio est le lieu de travail d’Yves Saint Laurent au cœur de la maison de couture 5 avenue Marceau à Paris. Le miroir en fond de salle est typique des studios de création : il permet d’apprécier le vêtement avec plus de distance.

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