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Shocking !
Les mondes surréalistes d'Elsa Schiaparelli 
Musée des Arts Décoratifs, Paris

Cet hiver 2022-2023, le Musée des Arts Décoratifs joue la carte de la fantaisie en mettant à l’honneur Elsa Schiaparelli, couturière méconnue d’avant-guerre, amie et collaboratrice des plus grands artistes de son temps. A partir de plus de 250 costumes et accessoires, le musée retrace le parcours créatif de cette femme indépendante, à l’avant-garde d’une mode audacieuse et extravagante, en parfaite résonnance avec les courants artistiques de l’époque.

 

Le parcours de l’exposition commence par une présentation de nombreux dessins de collections issus de la donation faite par Elsa Schiaparelli à l’Union Française des Arts du Costume en 1971. Ces milliers de dessins constituent une mémoire graphique de l’œuvre de la couturière dont le travail s’étale sur 27 ans, de 1927 à 1954. La fameuse cape « Phoebus » (1939) trône au milieu de cette première salle, illuminant le visiteur de ses rayons étincelants.

Cape du soir Phoebus, Collection hiver 1938-1939. Jupe, reconstitution 2022.

Ratine, crêpe de soie ouatiné, broderies de paillettes, lamés et fils métalliques par Lesage. Boutons en passementerie.

Elsa Schiaparelli commence sa carrière de styliste en 1927 avec une collection de chandails noirs et blancs tricotés main. Les motifs en trompe-l’œil sont remarqués par l’édition française de Vogue comme un « chef d’œuvre de l’art », et remportent un grand succès notamment aux États-Unis. Cette première collection lance la couturière et lui permet d’ouvrir son atelier rue de la Paix.

Série de sweater en trompe-l’œil, 1927

Dès son arrivée à Paris, Elsa rencontre Paul Poiret qui lui ouvre les portes du monde de l’art et de la mode. Tout au long de sa carrière, Elsa fera appel à des créateurs pour l’accompagner dans la construction de son style, en particulier dans la confection des bijoux et accessoires. Entre 1936 et 1939, elle collabore activement avec Salvador Dali et confectionne alors les modèles les plus emblématiques de son style fantaisiste : la robe-homard, les poches-tiroirs, le chapeau-chaussure, le gant-manucure, etc. Toutes ces influences sont présentées au fil de l’exposition.

Collaboration avec Jean Cocteau, automne 1937

Tailleur jupe, collection hiver 1938-1939. Laine, soie et boutons en bronze dorés par Alberto Giacometti

Collaboration avec Salvador Dali, 1937

Collaboration avec Salvador Dali, 1937

Après la présentation de nombreuses pièces des différentes créationss de la couturière, le parcours se termine par une les collections de Daniel Roseberry, Directeur Artistique actuel de la maison Schiaparelli, fermée en 1954 et rachetée en 2006 par Diego Della Valle, le fondateur du groupe de luxe italien Tod’s. Daniel Roseberry s’inspire habilement des créations de la couturière et de sa fantaisie légendaire.