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1997 Fashion Big Bang 
Palais Galliera, Paris

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Le magazine Vogue qualifie la saison haute couture printemps-été 1997 de « Big Bang » pour la mode parisienne. En effet, au-delà des maisons de couture établies, une nouvelle vague de jeunes designers talentueux comme Hedi Slimane, Stella McCartney, Nicolas Ghesquière ou Olivier Theyskens émergent à cette occasion. En outre, les créateurs Martin Margiela et Rei Kawakubo marquent les esprits avec des collections audacieuses et très conceptuelles. L’exposition du Palais Galliera présente plus de 50 silhouettes issues des collections du musée, de prêts de collectionneurs internationaux et de maisons de mode, dont voici quelques exemples.

La collection « Stockman » de Martin Margiela présentée en octobre 1996 tire son nom des mannequins de couture traditionnels utilisés pour créer les toiles. Le créateur belge choisit de présenter sa collection sur des répliques de ces bustes portées en gilet, sur lesquelles sont épinglées les différentes étapes de la conception du vêtement, par exemple ci-dessous pour un drapé. Martin Margiela souligne ainsi l'aspect artisanal et déconstruit de ses créations, et focalise l’attention du spectateur sur la démarche créative plutôt que sur le produit final. Cette collection a un impact profond sur l'industrie de la mode et influence de nombreux créateurs.

Martin Margiela, collection « Stockman », octobre 1996.

La collection « Body Meets Dress, Dress Meets Body » de Comme des Garçons présentée en octobre 1996 marque durablement le monde de la mode pour son exploration audacieuse de la silhouette féminine. Rei Kawakubo déconstruit et remodèle les formes traditionnelles des vêtements pour créer des silhouettes sculpturales et déformées par un rembourrages en duvet. Le titre de la collection reflète l'idée d’une fusion entre le vêtement et le corps, créant une esthétique étrange et fascinante. Rei Kawakubo questionne ici les conventions établies de beauté et d'élégance, et offre une interprétation provocatrice de la mode contemporaine. Le chorégraphe Merce Cunningham constate que ces modèles « obligent le corps à tourner différemment » et s’en inspire pour le ballet « Scenario » en octobre 1997.

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Comme des Garçons par Rei Kawakubo, collection « Body Meets Dress, Dress Meets Body », octobre 1996.

Maille stretch, rembourrages en duvet.

Véronique Branquinho est une créatrice de mode belge connue pour son esthétique intemporelle et épurée. Elle aime les coupes épurées, les lignes simples, les silhouettes fluides, et privilégie la qualité des matériaux et des finitions. Inspirée par le minimalisme des années 90 et par l’histoire du costume, ses créations évoquent un mélange subtil entre le classique et le contemporain, tout en conservant une touche de modernité. Elle utilise une palette de couleurs neutres composée essentiellement de noir, de blanc, de gris et de beige, ce qui confère à ses créations une élégance intemporelle et polyvalente.

Véronique Branquinho, prêt-à-porter printemps-été 1998.

Blazer, pull, bustier, doubles jupes.

Sergé de coton, toile de coton à baleines plastiques, tissu synthétique plissé accordéon.

Jeremy Scott est un designer de mode américain connu pour son esthétique audacieuse, ludique et excentrique. Ses créations se caractérisent par des motifs colorés, des imprimés audacieux, des coupes excentriques et des détails humoristiques. Il est célèbre pour sa capacité à mélanger des éléments de la culture pop, de l'art, de la musique et de la mode dans ses créations. En 1997, Jeremy Scott fuit l’aspect « marketing » de la mode américaine et est attiré à Paris par le style français et par la présence des créateurs belges, japonais et anglais. Il travaille alors sur le corps entravé, avant de faire évoluer son style vers plus de légèreté et de dérision.

Jeremy Scott, collection « Rich White Women”, prêt-à-porter printemps-été 1998.

Robe bustier à gants ailés.

Cuir enduit, organza polyester plissé, chevreau.

Les créations de Nicolas Ghesquière pour Balenciaga sont acclamées pour leur style avant-gardiste, leur modernité et leur réinterprétation audacieuse de l'héritage de la maison de couture. Connu pour son approche futuriste de la mode, il prend la Direction artistique de la maison en 1997 et réinvente les codes classiques de Balenciaga en les adaptant au style contemporain La maison Balenciaga lui doit sa renaissance remarquée.

Nicolas Ghesquière pour Balenciaga, prêt-à-porter printemps-été 1998.

Au premier plan, création spéciale pour Madonna portée à la soirée des Golden Globes le 18 janvier 1998.

Zibeline de soie noir.

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